vendredi 23 janvier 2015

PADD : réunion publique du 15/01/2015

Intervention de l'association

L'association (120 familles adhérentes) remercie la municipalité de la mise en ligne sur le site Web de la commune du PADD, permettant ainsi aux habitants de prendre connaissance du projet avant cette réunion publique. Nous regrettons cependant que cette information ne soit pas visible de la page d’accueil.
Les orientations du PADD, conformes aux engagements du candidat maire et de son équipe nous semblent tout à fait raisonnables dans le contexte actuel de crise et de réchauffement climatique. La suite du texte contient des remarques sur 3 points essentiels et quelques questions.

Point 1 - PADD page 4 :

« Pérenniser le niveau d'activité touristique de la station
  • Stabilisation du nombre de lits touristiques marchands
  • Amélioration de l'habitat existant
  • Reconquête de la clientèle jeune »
Ce dernier alinéa nous interpelle car il n'y a pas que la clientèle jeune à reconquérir. Nous pensons qu'il faut développer les activités hors ski et saison d'été pour tout public. Il ne faudrait pas non plus que la clientèle traditionnelle multi-générationnelle ne se retrouve plus à l'avenir.

Point 2 - Stationnement à l'entrée du village côté envers

Les résidents rue Saint Jean Baptiste sont de plus en plus pénalisés par le manque de parkings en période de vacances scolaires. En effet le forfait ESKI MO imposé par le forfait saison (avec un augmentation de 17%) entraînent un stationnement important de voitures venant d'autres stations. D'autre part les moniteurs de ski et les parents accompagnant les enfants à l'école de ski se garent sur les parking réservés aux résidences. Nous demandons donc, conformément à ce qui a été dit lors d'une réunion le 8 septembre « Réalisation d'une zone de stationnement d'entrée de village avec éventuellement une mise en zone piétonne d'une partie de l'envers »comme à Val Cenis le haut.

Point 3 - Développement de l'habitat permanent zone du Mollard

Cette zone présente un intérêt patrimonial agricole et paysager certain (proche des pistes, début du chemin du Petit Bonheur et pré de fauche). Le chemin du Petit Bonheur devrait être la limite sud de l'urbanisation. Nous avons remarqué que le schéma de synthèse page 18 ne présente pas de limite de l'urbanisation côte sud et front de neige.
Ouvrir une nouvelle zone d'habitat permanent n'est-il pas incompatible avec la densification du centre du village ?

Quelques questions

  • Combien de lits vont sortir du secteur locatif marchand, c'est à dire en fin de contrat de défiscalisation ?
  • Quels sont les moyens pour faciliter les locations hors résidence de tourisme ?
  • Comment se mettre à niveau de la concurrence qui vend des packages location+forfait+entrée piscine?

Remerciements

En conclusion, nous saluons le caractère raisonnable de ce projet et nous souhaitons que les remarques qui précèdent soient prises en compte dans sa version définitive, qui servira de base au développement de la partie réglementaire du PLU.
Nous continuerons à nous associer à une concertation constructive pour l’élaboration du PLU.
Nous veillerons à ce que le patrimoine de Lanslevillard qui nous est cher soit préservé dans toutes ses formes, naturel, agricole, paysager, architectural, culturel, et pour défendre les intérêts de nos adhérents.

jeudi 27 février 2014

Lettre aux propriétaires de terrain concernés par le PLU

À Mesdames et Messieurs les propriétaires de parcelles sur les secteurs Saint-Pierre, Pisserieut, Mollard-Bergin, Mollard et Pré Sybille.

Madame, Monsieur,

Comme vous le savez, la Municipalité de Lanslevillard a « planché » depuis de nombreux trimestres sur l’élaboration du nouveau Plan Local d’Urbanisme de la commune (le PLU).
En l’état d’avancement du projet tel que connu au 18 septembre 2012 (1), sont notamment prévus le développement du domaine skiable vers le secteur de l’Arcelle, et une nouvelle urbanisation (2), comprenant la réalisation de nouvelles résidences de tourisme.
A cette fin, les terrains sur lesquels se situent vos parcelles, prairies de fauche, pâturages de saisons intermédiaires ou jardins potagers, pourraient devenir constructibles.

Depuis la fin de l’année 2012, notre association s’est fortement mobilisée contre ce projet. Nous avons exposé à Madame le Maire et vos Conseillers Municipaux, ainsi qu'à de nombreux Villarins et résidents secondaires, en quoi la réalisation d’un tel projet constituerait une profonde atteinte au patrimoine naturel, paysager, agricole et culturel du village, et pourquoi, contrairement à ce que soutiennent ses promoteurs, il n’apporterait pas d’éléments financiers de pérennisation de l’activité touristique. Nous vous renvoyons, pour plus de détail, à notre manifeste de début décembre 2012, qui a fait l’objet d’une large diffusion, et que vous pourrez trouver sur notre site
http://www.agirensemblealanslevillard.blogspot.fr (3)

Cette mobilisation se traduit aujourd'hui par deux résultats :

  • notre association a doublé son nombre d’adhérents par rapport à la fin 2012 : nous sommes aujourd'hui plus de 130 familles adhérentes, chiffre à apprécier en regard de la population permanente de Lanslevillard (4). Et nous comptons que nombre de Villarins, qui partagent nos opinions, continueront à venir grossir nos rangs,
  • le nouveau PLU ne verra pas le jour avant les prochaines élections municipales, comme l’a confirmé Madame le Maire, lors de ses voeux du 16 janvier. L’achèvement de ce chantier sera laissé à la prochaine municipalité.

Notre association va être très attentive, dans les semaines qui viennent, aux propositions des futurs candidats à ces élections, et en particulier, à leurs positions sur l’urbanisme et le développement touristique.

Nous sommes parfaitement conscients qu'il est nécessaire de trouver de nouvelles voies, pour pérenniser l’attractivité touristique, et, à ce titre, ne sommes pas opposés à un développement raisonné du village, pourvu qu'il assure la préservation du patrimoine qui fait sa richesse et son attractivité.

Mais nous savons que la spirale « plus de remontées mécaniques et plus de résidences de tourisme » n’est qu'un miroir aux alouettes, qui n’apportera pas de réponse satisfaisante dans la durée. Pour cette raison, nous nous opposerons à tout projet de nouvelle folie immobilière, dont les Villarins ne tireront aucun bénéfice. Et nous militerons pour que les énergies se mobilisent vers d’autres voies d’amélioration de l’accueil de la clientèle, notamment l’été et en demi-saison.

Rejoignez- nous pour manifester, vous aussi, votre opposition à ce projet, et oeuvrer avec nous pour que vos terres ne deviennent pas l’objet de nouvelles spéculations immobilières, mais conservent leur vocation agricole.

1) Date du débat du Projet d’Aménagement et de Développement Durable (PADD) en Conseil Municipal.
2) Entre la chapelle St Pierre et le Calvaire du chemin du Petit Bonheur (secteurs Saint-Pierre, Pisserieut, La Combe, Mollard Bergin, Mollard), et sur le secteur Pré Sybille.
3)Nous nous ferons un plaisir de vous en adresser, à la demande, une version imprimable, communiquez-nous votre adresse mail.
4) 491 habitants au 1er janvier de cette année 2014.

jeudi 16 janvier 2014

Extrait du procès-verbal de l’assemblée générale 2013

Aménagement du centre du village et cabinet médical

Suite aux travaux du bureau de la commission d’étude urbaine, paysagère et commerciale, cœur de Lanslevillard, la municipalité envisage de redynamiser et réaménager le cœur historique de la commune.
Cabinet médical : une première tranche de travaux a été réalisée à l’automne dernier (ascenseur et salle de radiologie). La deuxième tranche est prévue ce printemps (agrandissement de 89 m2 sur le front de neige du cabinet). Cette réalisation côute 795 000 € HT.

Implantation du téléski de Val Cenis le haut

L’Association a été sollicitée en juillet par un riverain qui a déposé un recours contre l’implantation de ce téléski (très) près de sa maison, sans concertation préalable de la part de la commune et/ ou de la SE2MC. Interrogée, Mme le Maire nous a indiqué que ce riverain n’avait pas répondu aux convocations à réunion de concertation (sic). Nous avons signalé au demandeur sur quels points de réglementation il pouvait éventuellement fonder sa contestation (Code du tourisme livre III, titre IV, chapitre 2, section 3, art. L342-23).
L’association a reçu début décembre copie d’un courrier adressé à la mairie par un propriétaire de la résidence du Pré des bois demandant des assurances quant aux nuisances visuelles et sonores (tas de neige masquant la vue et bruit des canons) générées par l’enneigement artificiel de cette nouvelle piste. En réponse Mme le Maire a rappelé que cet équipement était indispensable et a fourni la donnée technique des canons relative au bruit, 70dB à 20m. Est-ce conforme à la réglementation et la distance est-elle respectée sur le terrain… ? Un de nos adhérents habitant au RDC de cette résidence indique à l’AG le niveau sonore plus faible des nouveaux canons à neige comparativement aux anciens. En revanche, aucune délimitation n’existant entre la piste et les terrains des habitations, plusieurs enfants ont atterri sur sa terrasse. Il faut demander au service des pistes compétent de sécuriser l’endroit.

PLU de Lanslevillard : (construction de nouvelles résidences touristiques)

Jusqu’à l’automne, les informations recueillies laissaient penser que le PLU était reporté au moins jusqu’aux prochaines élections municipales du mois de mars. A notre grande surprise, lors de notre dernier rendez-vous le 7 novembre, madame le Maire nous a fait part de sa volonté de signer l’arrêté du PLU avant les élections. Même si cela semble relativement improbable (il n’a été abordé dans aucun des derniers conseils municipaux) nous devons rester vigilants. Le bureau a préparé un projet de lettre pour alerter et informer les propriétaires des parcelles concernées par le PLU. Présenté en AG, les membres se prononcent massivement pour un envoi rapide de ce courrier. L’association se doit d’être attentive aux tractations (abattages d’arbres notamment) concernant le bois surplombant le calvaire du Petit bonheur et les jardins du Mollard qui font partie des zones que le PLU prévoit de rendre constructives.

Élections municipales

L'INSEE doit publier au 1er janvier la population de référence servant à déterminer le nombre des conseillers municipaux : 11 pour moins de 500 habitants –Lanslevillard : 492 en 2013- et 15 au-dessus. On voit ici l’importance de cette information ! Le point nouveau est le dépôt désormais obligatoire des candidatures en préfecture (entre le 14 février et le 6 mars). Ensuite ne pourront figurer au 2ème tour que les candidats présents au 1er, sauf si, ceux présents au 1er étaient inférieurs au nombre de sièges à pourvoir. Cela est de nature à bouleverser les anciennes pratiques en vigueur jusqu’ici à Lanslevillard. Malheureusement, le court délai de 2 semaines entre le 6 mars et le premier tour peut laisser craindre que le suspense ne soit levé que fort tard ! L'association va demander à rencontrer les candidats et les solliciter pour qu'ils organisent chacun une réunion publique pour présenter leur programme. A ce jour, seule, la candidature éventuelle de monsieur Paul Chevallier est connue.

A titre d’information, monsieur Jean-Pierre JORCIN, maire de LANSLEBOURG depuis 17 ans, a annoncé, lors de la présentation de ses vœux du 5 janvier, qu'il ne briguerait pas un quatrième mandat.

Informations diverses

Monsieur Daniel TOUFFAIT, directeur de la SE2MC, partant à la retraite le 10 janvier, est remplacé par monsieur Yves DIMIER, originaire de Val Cenis et ancien slalomeur de l’équipe de France jusqu’en 1999. Actuellement retenu par les JO de Sotchi, comme responsable des épreuves de ski, l’intérim sera assuré par monsieur Jacques PILA, ancien responsable à VALFREJUS.
L’association prendra contact avec monsieur Jacques PILA.

Élections du bureau 2014 de l’association 

  • Président : René LE PENNE
  • 1er Vice-Président : Jean François VALOBRA
    • 2ème Vice-Président : Jean Louis NINET
  • Secrétaire : Martine COZ
  • Secrétaire adjoint : Jean Claude DUFALE
  • Trésorier : Hubert REMY
  • Trésorier adjoint : Patrick BEAU
  • Membres : Daniel GEORGES, Michel VINCENT

mardi 7 janvier 2014


 

ELECTIONS MUNICIPALES

du 23 et 30 mars 2014



L'association souhaite :

rencontrer chaque futur candidat, afin de lui présenter les objectifs de l’association et de connaître son projet concernant sa vision d’avenir de LANSLEVILLARD,

l’organisation d’une réunion publique où chaque candidat déclaré pourrait présenter son programme.


Le développement de notre village préservant une réelle qualité de vie, nous concerne tous (Villarins et résidents secondaires).

lundi 3 décembre 2012

PLU 2012

Manifeste de l'association "agir ensemble à Lanslevillard" sur le PLU


POURQUOI ?

 Nous souhaitons que LANSLEVILLARD :
- conserve tout son attrait,
- reste à l'échelle humaine,
- garde toutes les qualités qui ont jusqu'à maintenant assuré sa renommée (environnement, chaleur humaine, station familiale de ski et non pas usine à touristes, ...),
- construise des bâtiments aux dimensions plus modestes, intégrés dans le paysage, respectant les riverains.

POUR QUI ?

- Pour tous les résidents, permanents ou temporaires, qui ont choisi LANSLEVILLARD.

COMMENT ?

- En dialoguant et se concertant.

AVEC QUI ?

- Avec tous ceux qui souhaitent que LANSLEVILLARD connaisse un développement harmonieux, qui apporte plus d'avantages que d'inconvénients, notamment aux résidents permanents, aux agriculteurs, aux commerçants, aux résidents secondaires qui y séjournent depuis plus de 40 ans pour certains d'entre eux, et aux personnes qui y reviennent régulièrement.
- Avec la commission d'urbanisme de la commune.
- Avec Madame le Maire et le Conseil Municipal, qui devront bien évidemment prendre des décisions privilégiant l'intérêt de tous les habitants plutôt que celui des promoteurs.
..................................................................................  
Le Projet d'Aménagement et de Développement Durable (PADD) du futur Plan Local d'Urbanisme (PLU), actuellement préparé par la Commission en charge de son élaboration, a été débattu lors du Conseil Municipal du 18 septembre dernier. Les deux premiers objectifs de ce PADD, tels qu'on les lit dans le compte-rendu de ce Conseil, sont :
1. Dynamiser l'attractivité touristique de la station,
2. Préserver un cadre de vie exceptionnel.

Le premier objectif se décline essentiellement en " poursuivre l'amélioration du produit ski alpin par la possibilité d'étendre le domaine skiable  au secteur de l'Arcelle ", et " intégrer les besoins en nouveaux équipements (complément de l'offre d'hébergement...)".
Ce complément pour assurer la " nécessaire fréquentation " est estimé aujourd'hui à 1000 à 1200 lits. C'est pour cette raison que le projet de PLU comporte la transformation de zones agricoles, aujourd'hui non constructibles, en zones urbanisées constructibles sur lesquelles seraient bâties de nouvelles Résidences de Tourisme.

Dit autrement, et entendu en mairie: il faut vendre davantage de forfaits, et donc créer de nouveaux lits touristiques, en raison du trop grand nombre de " lits froids ".
Nous y voilà ! On aurait pu espérer qu'avec le quasi achèvement de la continuité immobilière en bordure de la route entre LANSLEBOURG et LANSLEVILLARD, on allait s'arrêter là, après plus de 5000 nouveaux lits construits en 10 ans dans la station.

Pour quel résultat ?
 Des milliers de lits en résidences touristiques qui sont plus froids que ceux de bien des résidences secondaires, et qui ne trouvent locataires en dehors des périodes de " surchauffe hivernale " que grâce à des prix bradés, sur lesquels les Villarins loueurs de leurs appartements et gîtes ne peuvent s'aligner.
Étendre le domaine skiable, puis construire de nouveaux lits pour faire fonctionner les remontées - ou l'inverse d'ailleurs-, c'est décidément toujours la même spirale infernale dont n'arrivent pas à sortir nombre de stations, impuissantes à trouver et mettre en œuvre, pour pérenniser leur existence, d'autres méthodes plus douces, pour la montagne, pour ceux qui l'habitent et pour ceux qui la visitent!

Croire que ces mécanismes vont permettre d'assurer l'avenir de Lanslevillard et de ses habitants, c'est au mieux se leurrer.

Chacun sait en effet :
- que le marché de l'or blanc est arrivé à maturité depuis de nombreuses années. Et comme tout produit commercial, après avoir traversé sa phase de maturité, il stagne, et même régresse régulièrement depuis 2006 en termes de fréquentation dans les hébergements marchands.
C'est pourquoi nous devons impérativement trouver et développer des voies pour sortir du " tout ski alpin ", même si à l'évidence cela est plus facile à dire qu'à faire.
- qu'en pariant aujourd'hui sur une croissance potentielle de la fréquentation si l'offre s'étoffe, on se trompe dangereusement, car:
? la crise qui frappe l'Europe n'est sans doute pas près de se résorber,
? une partie de la " nouvelle clientèle " (celle des pays de l'Est) trouve maintenant chez elle la même chose qu'ici beaucoup moins cher,
? si de nouveaux mécanismes de défiscalisation vont prendre le relai de ceux qui ont permis la réalisation des programmes récents, ils seront beaucoup moins attractifs pour les investisseurs, qui, de ce fait, vont s'empresser encore moins qu'actuellement.

Une saine gestion commande d'atteindre l'équilibre économique sans augmenter la capacité d'accueil, et de renoncer à la construction de toute nouvelle résidence touristique.

Parallèlement, qu'apporterait l'extension du domaine skiable ? Rien de positif assurément.
- Il faut d'abord noter que, si la vente de forfaits de ski n'a pas suivi la progression espérée, c'est déjà tout simplement une illustration de cette décroissance du " tout ski alpin ".

De plus en plus d'hivernants se tournent aujourd'hui vers d'autres pratiques: promenades piétonnes ou en raquettes, ski de fond, ski de randonnée, .... Et cette tendance ne semble pas devoir s'inverser. Ces touristes n'ont que faire d'une extension des remontées mécaniques et du domaine skiable, sauf si elle leur permet d'étendre leur domaine d'activité.

- Alors que l'équipement de la combe de Cléry, deuxième phase prévue de la liaison TERMIGNON-VAL-CENIS, n'est pas encore lancée, voilà que LANSLEVILLARD souhaite se doter dans le secteur de l'Arcelle d'un domaine " technique " " d'altitude ". Un domaine skiable qui atteint 3000 mètres, ça, c'est vendeur en termes de marketing !
Mais a-t-on bien considéré les difficultés et les limites d'exploitation d'un tel secteur? Combien d' " usines à ski " se voient obligées, conditions climatiques obligent, de réduire les périodes d'ouverture de leurs domaines d'altitude ?
Et, a-t-on mesuré l'impact sur la forêt, en partie inférieure, pour assurer le retour sur la station, depuis ce secteur?
A-t-on besoin d'un nouveau secteur " technique ", alors que, depuis des années, en cohérence avec la vocation " familiale " de la station, on s'est évertué à fermer, ou ne plus baliser ni entretenir, nombre de ces secteurs qui existaient dans la partie intermédiaire du domaine?

Si ce n'est pas l'objet de cette tribune de porter un regard critique sur l'évolution du domaine skiable, on peut néanmoins s'inquiéter d'une telle absence de cohérence entre les plans annoncés sur le secteur de l'Arcelle et la réalité de ce qui s'est passé ces dix dernières années.

En conclusion de ce premier point, n'oublions pas que la dimension " raisonnable " du domaine skiable est un des attraits forts de la station auprès de sa clientèle.
 

Venons-en maintenant au deuxième objectif du PADD : " Préserver un cadre de vie exceptionnel ", et notamment " préserver les espaces naturels et paysagers remarquables ".
Oui, le cadre de vie à Lanslevillard est resté exceptionnel, malgré des atteintes, heureusement limitées, durant ces vingt dernières années. Il est aujourd'hui sévèrement menacé par ce projet d'urbanisme !
Chacun sait que ce cadre exceptionnel est pour beaucoup dans l'attractivité du village et de la station auprès des touristes et résidents secondaires, qui viennent chercher ici l'hiver ce qu'ils ne veulent pas, ou plus, voir dans les " usines à ski " voisines.  La réputation de la station ne s'est pas construite sur la capacité des remontées mécaniques ou le nombre de kilomètres de pistes ; à nombre de lits égal, on trouve d'ailleurs nettement plus performant ailleurs.

Et l'été, qui peut apprécier de séjourner dans des villages-fantômes, remplis de ces fameux lits froids des résidences de tourisme évoqués plus haut? Un millier de lits supplémentaires à LANSLEVILLARD, ce seront à coup sûr autant de nouveaux lits vides l'été. Il suffit pour s'en convaincre d'examiner le taux de remplissage estival des résidences. Sinistre perspective!

La préservation et la valorisation du cachet et du patrimoine architectural du village peuvent se faire à travers la réhabilitation et la requalification de l'habitat existant. Si nécessaire, des lits supplémentaires sont disponibles dans celui-ci, pour peu qu'on le rende plus attractif. On aidera du même coup les Villarins à reconquérir le marché de la location de leurs appartements et gîtes, activité taillée en pièces par la concurrence impitoyable des résidences touristiques.

Le cadre de vie exceptionnel, c'est aussi un patrimoine paysager, naturel ou façonné par l'homme, qu'il faut préserver.
Le photomontage en tête de cette tribune préfigure ce que pourrait devenir le point de vue depuis le Rocher, à l'entrée de la chapelle Saint Sébastien, joyau du patrimoine culturel de Lanslevillard et ouvrage classé aux Monuments Historiques. A  ce titre, ce site bénéficie, en théorie, d'une protection particulière dans un rayon de 500 mètres, dit de " co-visibilité ".
La chapelle Saint Pierre, que l'on distingue dans le cercle rouge en haut à droite de la photo, est à moins de 400 mètres : elle marque l'extrémité droite d'une des zones d'implantation envisagée pour les résidences touristiques, qui doit s'étendre vers la gauche sur le talus qui supporte les pylônes du télésiège de la Colomba, puis le long du chemin du Petit Bonheur jusqu'au carrefour du Calvaire, toujours à moins de 500 mètres de la chapelle Saint Sébastien.
Quant à ce chemin du Petit Bonheur, avec ses prairies de fauche et pâturages de saisons intermédiaires, avec ses jardins potagers, il constitue un autre joyau du patrimoine paysager de Lanslevillard à protéger: son départ en haut du village fait l'hiver le bonheur de ces touristes " non skieurs alpins " cités plus haut ; il constitue l'été le point principal de liaison avec le village des promeneurs et des cyclistes.

Alors, un paysage de plus massacré? Au moins les dernières résidences qui ont achevé la continuité immobilière entre LANSLEBOURG et LANSLEVILLARD n'ont-elles pas été construites dans les hauteurs, mais en bordure de la route, avec l'Arc pour seul riverain!

Non moins grave : laisser construire sur la butte et en bordure du chemin du Petit Bonheur, c'est aussi supprimer de nouvelles terres agricoles de fond de vallée, qui sont pourtant des terrains favorisant l'activité agricole de par leur localisation à proximité du village.

En conclusion

 C'est une illusion de croire qu'on assurera l'avenir du village en détruisant ce qui fait, et fera encore demain, son charme et son attrait : préservation du caractère authentique, préservation des espaces naturels et agricoles et des paysages, protection du patrimoine architectural. Ce sont des atouts fondamentaux ; leur mutilation ruinerait les efforts pour améliorer la qualité de l'accueil de la clientèle estivale, véritable enjeu du développement touristique du village.
Sur le plan économique, l'opération touristique projetée dans le cadre du PLU, extension du domaine skiable et construction de nouvelles résidences touristiques, est un miroir aux alouettes. Les seuls bénéficiaires en seront les constructeurs de ces fameuses résidences ; les Villarins n'ont rien à en attendre pour la pérennisation du village.
En revanche, si elle se réalisait, le risque est grand de voir se détourner une clientèle lassée de voir saccagées les valeurs qui ont contribué à sa fidélisation, parfois depuis la naissance de la station. Des familles qui y sont venues avec leurs enfants, puis bien souvent ensuite leurs petits-enfants, noyau de cette clientèle jeune, actuelle et future, dont on nous dit aujourd'hui qu'il faut la reconquérir. Ne commettons pas l'erreur de faire fuir cette clientèle fidélisée !


Manifestez votre opposition à ce projet, avant que le PLU ne soit arrêté lors d'un prochain Conseil Municipal.

En effet, on entrera ensuite dans une nouvelle phase. L'expérience montre que les avis, opposables ou non, des partenaires institutionnels qui seront alors consultés (les " personnes publiques associées ") conduisent rarement à une remise en cause de la forme, et encore moins du fond, de la décision initiale. Certes, le public sera ensuite consulté par voie d'enquête, mais il n'en résulte qu'exceptionnellement des modifications significatives du projet arrêté. C'est maintenant qu'il faut agir.

Exprimez-vous :
* pour que Lanslevillard et la station de Val Cenis sortent de cette logique suicidaire du " tout ski alpin ", contre l'extension du domaine skiable,
* pour le respect de l'authenticité du village, la requalification et la réhabilitation de l'habitat existant, contre la construction de nouvelles résidences de tourisme,
* pour que l'imagination, les efforts et les moyens se mettent au service du développement du tourisme hors saison d'hiver, qui est  le véritable défi à relever pour l'avenir,
* pour que soit préservé le patrimoine naturel, agricole, paysager, architectural et culturel qui constitue la richesse du  village,
* pour le maintien d'une agriculture en fond de vallée.

mardi 2 janvier 2007

Nos motivations

Pourquoi ?
Nous souhaitons que Lanslevillard :
- conserve tout son attrait,
- reste à l'échelle humaine,
- garde toutes les qualités qui ont jusqu'à maintenant assuré sa renommée (environnement, chaleur humaine, station familiale de ski et non pas usine à touristes..),
- construise des bâtiments aux dimensions plus modestes, intégrés dans le paysage, respectant les riverains.

Pour qui ?
- Pour tous les résidents permanents ou temporaires qui ont choisi Lanslevillard.

Comment ?
- En dialoguant et se concertant.

Avec qui ?
- Avec tous ceux qui souhaitent que Lanslevillard connaisse un développement harmonieux, qui apporte plus d'avantages que d'inconvénients, notamment aux résidents permanents, aux agriculteurs, aux commerçants, aux résidents secondaires qui y séjournent depuis plus de 40 ans pour certains d'entre eux et aux personnes qui y reviennent régulièrement.
- Avec la commission d'urbanisme de la commune.
- Et surtout avec Monsieur le Maire et le Conseil Municipal qui devront bien évidemment prendre les décisions privilégiant l'intérêt de tous les habitants plutôt que celui des promoteurs.